chronique du 20/01/2012 :
Ça y est ! Je l’ai enfin vu le Millénium de Fincher.
En préambule il me faut vous dire que je n’ai pas lu le livre.
Comme tous (enfin, bon, presque tous) les Fincher, j’attendais celui-ci avec impatience même si je trouve que ce dernier ne nous gratifie plus de ces fameux ”plans qui tuent” invisibles dont lui seul à le secret. Il épure et simplifie beaucoup sa mise en scène mais je trouve qu’elle y perd aussi beaucoup en personnalité.
Il y a de cela quelques semaines, M6, bien intentionnée , décidait de diffuser l’opus suédois (sans doute pour capitaliser sur la sortie de la version américaine). Je m’étais dit : que nenni !!! Tu ne regarderas pas le film pour arriver vierge au ciné. Mais hélas, l’homme est une créature faible et les premières minutes se sont finalement transformées en... Tout le film !
L’enquête m’a passionné. Les personnages aussi même si le journaliste en lui-même est interprété par un acteur un peu transparent. Il faut dire que Noomi Rapace dévaste tout sur son passage !!!
Bref, j’ai adoré le film dont je me suis rendu compte de la longueur une fois ce dernier terminé : ce qui est plutôt bon signe chez moi.
Flash forward à aujourd’hui. Déjà : coup de gueule contre le cinéma Gaumont : grosse différence entre la luminosité des bandes-annonces et le film en lui-même. En effet, déjà qu’il est baigné dans une pénombre constante, ce problème de luminosité - est-ce fait exprès ou pas ?- ne laisser subsister quasiment aucun contraste : on aurait dit que le projo était sur le mode ”économie”... Rien que cela m’a déjà agacé. Mais bon, Fincher n’y est pas pour grand chose...
Le film commence donc et là, le générique me tue ! Génial mais autant vous le dire de suite, le reste du film ne correspond en rien à la rage et à l’énergie déployée dans cet opening digne d’un james bond en plein bad trip.
On va faire simple :
Craig : pas mal. Moins monolithique que je ne le craignais
Rooney Mara : très différente de Rapace : plus fragile et en un sens, plus ”fleur bleue, enfin bleu pétrole, bleu mazout car il ne faut pas rigoler quand même)
les autres : des visages connus et impeccables.
la version .Us Vs .Su : Allez hop, cash : Ça me fait mal de l’écrire mais j’ai été déçu de certains choix de Fincher au niveau du scénario. Je n’ai pas aimé ce qu’il a fait de la fin ... Un flashback traumatisant incorporé en parallèle d’un événement majeur nous fait comprendre beaucoup de choses sur Lisbeth. Chez Fincher : à la trappe au profit d’une explication sur l’oreiller... Bof ! Ensuite, c’est trop long, inteeeeeer/minable (?).
Au moins dans la version originale, la fin se détermine comme une mini-enquête que l’on suit avec surprise et sans temps mort.
Chez Fincher, certaines révélations sont expédiées et manquent d’ampleur leur préférant une version longue ”du casse du siècle”... Mouaiii.
De plus la dernière séquence ne m’a pas plu du tout même si lui concède une certaine logique vis à vis de l’angle émotionnel voulu par Fincher concernant Lisbeth.
Certaines scènes manquent d’impact (le métro, la chambre secrète) alors que d’autres sont plus sordides (tout l’arc narratif avec le contrôleur judiciaire) et violentes que dans l’original mais étrangement moins ”crues” et dérangeantes. La douleur ne crée pas de profond malaise chez le spectateur, le sentiment d’humiliation si. C’est un choix encore un fois mais il m’a moins ému que dans la version suédoise.
On notera aussi comment Fincher ruine avec un gros plan sur un objet en particulier un effet de surprise qui permettait au spectateur de découvrir que non, lisbeth n’était pas une simple ”victime” mais qu’elle était au contraire très intelligente.
Chez Fincher, cet effet est foutu.
De manière générale dans le film suédois, le spectateur n’apprend les choses qu’à partir du moment où les personnages les découvrent.
Chez Fincher, le spectateur est un témoin extérieur qui souvent ”voit” avant les personnages tel ou tel élélemnt ou indice. Fincher n’est pourtant pas idiot, pourquoi un tel parti pris ?
Bref, la mise en scène est au cordeau mais elle est froide, sans âme, presque mécanique.
Le film laisse dérouler ses 158 minutes sans ennuyer toutefois. Il faut dire qu’avec un scénario et un matériau de base (le roman) pareil, il faudrait faire fort pour décrocher de l’enquête.
Pour résumer : une bonne enquête mais si vous vous posez la question de savoir par laquelle des versions commencer, je vous répondrais (un peu triste pour Fincher) : par la version suédoise, sans hésiter !
Ça y est ! Je l’ai enfin vu le Millénium de Fincher.
En préambule il me faut vous dire que je n’ai pas lu le livre.
Comme tous (enfin, bon, presque tous) les Fincher, j’attendais celui-ci avec impatience même si je trouve que ce dernier ne nous gratifie plus de ces fameux ”plans qui tuent” invisibles dont lui seul à le secret. Il épure et simplifie beaucoup sa mise en scène mais je trouve qu’elle y perd aussi beaucoup en personnalité.
Il y a de cela quelques semaines, M6, bien intentionnée , décidait de diffuser l’opus suédois (sans doute pour capitaliser sur la sortie de la version américaine). Je m’étais dit : que nenni !!! Tu ne regarderas pas le film pour arriver vierge au ciné. Mais hélas, l’homme est une créature faible et les premières minutes se sont finalement transformées en... Tout le film !
L’enquête m’a passionné. Les personnages aussi même si le journaliste en lui-même est interprété par un acteur un peu transparent. Il faut dire que Noomi Rapace dévaste tout sur son passage !!!
Bref, j’ai adoré le film dont je me suis rendu compte de la longueur une fois ce dernier terminé : ce qui est plutôt bon signe chez moi.
Flash forward à aujourd’hui. Déjà : coup de gueule contre le cinéma Gaumont : grosse différence entre la luminosité des bandes-annonces et le film en lui-même. En effet, déjà qu’il est baigné dans une pénombre constante, ce problème de luminosité - est-ce fait exprès ou pas ?- ne laisser subsister quasiment aucun contraste : on aurait dit que le projo était sur le mode ”économie”... Rien que cela m’a déjà agacé. Mais bon, Fincher n’y est pas pour grand chose...
Le film commence donc et là, le générique me tue ! Génial mais autant vous le dire de suite, le reste du film ne correspond en rien à la rage et à l’énergie déployée dans cet opening digne d’un james bond en plein bad trip.
On va faire simple :
Craig : pas mal. Moins monolithique que je ne le craignais
Rooney Mara : très différente de Rapace : plus fragile et en un sens, plus ”fleur bleue, enfin bleu pétrole, bleu mazout car il ne faut pas rigoler quand même)
les autres : des visages connus et impeccables.
la version .Us Vs .Su : Allez hop, cash : Ça me fait mal de l’écrire mais j’ai été déçu de certains choix de Fincher au niveau du scénario. Je n’ai pas aimé ce qu’il a fait de la fin ... Un flashback traumatisant incorporé en parallèle d’un événement majeur nous fait comprendre beaucoup de choses sur Lisbeth. Chez Fincher : à la trappe au profit d’une explication sur l’oreiller... Bof ! Ensuite, c’est trop long, inteeeeeer/minable (?).
Au moins dans la version originale, la fin se détermine comme une mini-enquête que l’on suit avec surprise et sans temps mort.
Chez Fincher, certaines révélations sont expédiées et manquent d’ampleur leur préférant une version longue ”du casse du siècle”... Mouaiii.
De plus la dernière séquence ne m’a pas plu du tout même si lui concède une certaine logique vis à vis de l’angle émotionnel voulu par Fincher concernant Lisbeth.
Certaines scènes manquent d’impact (le métro, la chambre secrète) alors que d’autres sont plus sordides (tout l’arc narratif avec le contrôleur judiciaire) et violentes que dans l’original mais étrangement moins ”crues” et dérangeantes. La douleur ne crée pas de profond malaise chez le spectateur, le sentiment d’humiliation si. C’est un choix encore un fois mais il m’a moins ému que dans la version suédoise.
On notera aussi comment Fincher ruine avec un gros plan sur un objet en particulier un effet de surprise qui permettait au spectateur de découvrir que non, lisbeth n’était pas une simple ”victime” mais qu’elle était au contraire très intelligente.
Chez Fincher, cet effet est foutu.
De manière générale dans le film suédois, le spectateur n’apprend les choses qu’à partir du moment où les personnages les découvrent.
Chez Fincher, le spectateur est un témoin extérieur qui souvent ”voit” avant les personnages tel ou tel élélemnt ou indice. Fincher n’est pourtant pas idiot, pourquoi un tel parti pris ?
Bref, la mise en scène est au cordeau mais elle est froide, sans âme, presque mécanique.
Le film laisse dérouler ses 158 minutes sans ennuyer toutefois. Il faut dire qu’avec un scénario et un matériau de base (le roman) pareil, il faudrait faire fort pour décrocher de l’enquête.
Pour résumer : une bonne enquête mais si vous vous posez la question de savoir par laquelle des versions commencer, je vous répondrais (un peu triste pour Fincher) : par la version suédoise, sans hésiter !